Œuvre à l'encre de chine sur papier prolongeant la série des « Prémices ». Elle fait suite à la découverte de la peinture de Shi Tao, des « Propos du moine Citrouille amère » et de « Vide et plein …» de F. Cheng. Elle préfigure, ce qui pourrait être la rencontre de la Chine et de Mondrian et Malevitch, l'émergence du geste libre dans la géométrie, motif à venir de la série des « Desseins ». Unique, lent et majestueux comme dans le Taï Chi, il se tient à mi chemin entre la calligraphie, les croquis préparatoires de Motherwell et les serpentins de R. Barthes. Il est noir et feuilleté en fines couches. Sans mobile apparent, hormis celui d'advenir dans l'espace de la composition aux côtés des aplats et des lignes, il dessine autant qu'il écrit, laissant en suspens les forces et les images qui l'ont mû. Il arrime le libre au contraint, la main levée à la main tenue.