Yves Klein au Guggenheim

[09/03/2005]

 

Yves Klein, décédé prématurément à l’âge de 34 ans en 1962, ne nous à laissé que 8 ans de production. Mais son œuvre, même écourtée, est l’une des plus marquante de la seconde moitié du 20e siècle. Le musée Guggenheim de Bilbao en retrace le parcours à travers une centaine de pièces jusqu’au 2 mai 2005.

Inscrit comme l’un des piliers du Nouveau Réalisme, c’est à son domicile qu’en 1960 est signée la déclaration fondatrice de ce mouvement, rédigée par Pierre Restany. Elle propose une vision alternative de la réalité : récupérer des matériaux pour en exprimer le signifiant. Les œuvres créées ne sont ni abstraites ni figuratives. Les artistes détournent les objets : César les compresse, Arman les casse, Spoerri les met sous verre, Tinguely les articule, Klein les colore…A partir de 1957, son bleu ultramarin, qu’il brevette et baptise IKB (International Klein Blue) recouvre intégralement la toile. Parfois, il utilise la couleur pour l’appliquer sur ses anthropométries ou pour recouvrir des moulages. Ses derniers œuvres sont alimentées par un travail autour du feu et de l’exploitation d’éléments naturels.

Avec ses monochromes, Yves Klein est le seul nouveau réaliste à dépasser le seuil du million de dollars. D’ailleurs, c’est tout simplement le seul artiste français de sa génération à atteindre une telle cote : son « RE1» a obtenu 6,1 millions de $ en novembre 2000 chez Christie´s New York. 50% de ses œuvres sont adjugées plus de 20 000 euros. Ses estampes ne correspondent qu’à 4% des transactions.
Grâce à d’importantes enchères en 2004, comme les 2,9 millions de $ pour «R.E 40 » et les 950 000 £ pour «R.E 29 (Blue Sponge Relief)», Klein se hisse à la 85ème place du classement Artprice des artistes par chiffre d’affaires. Au total, 36 œuvres de Klein ont été adjugées l’an dernier, dont un tiers en France.