Rembrandt Van Rijn (1606-1669)

[25/06/2003]

 

Rembrandt, l’un des 6 enfants de Hermann Gerritsz van Rijn, est né en 1606 à Leyden. Il entre à 14 ans à l’université de Leyden, qu’il quitte pour la peinture. Il prend ses premières leçons auprès du maître Jacob van Swanenburch, puis parachève sa formation aux côtés de Pieter Lastman, à Amsterdam. Après son retour à Leyden pour y ouvrir son atelier, le succès est immédiat : à 22 ans, il accueille son premier élève. Fort de sa notoriété il emménage à Amsterdam dès 1631. En 1634, REMBRANDT VAN RIJN épouse Saskia van Uylenburgh. Elle décédera 8 ans plus tard. Rapidement son atelier devient fleurissant et les commandes pour des portraits ou des sujets religieux se multiplient. Au fil des années, il limite le nombre de touches et les objets deviennent plus suggérés qu’imités. Il se lance dans la production de nombreuses estampes et gravures. Malgré ses réussites financières comme professeur, peintre et marchand, sa vie ostentatoire le conduit à la faillite en 1656. Pour éponger ses dettes, ses biens et fonds d’atelier sont vendus aux enchères. Un an plus tard, il est mis en tutelle par celle qui partage sa vie, Hendrickje Stoffels et son fils Titus. A sa mort en 1669, il laisse derrière lui une extraordinaire série de près de 60 autoportraits. L’un d’eux sera mis en vente par Sotheby’s le 10 juillet 2003. Haut de 70 cm et peint en 1634, il est estimé 4-6 millions de dollars.

Que trouve-t-on aux enchères ?

L’œuvre de ce maître de l’école hollandaise est très importante : on dénombre environ 600 peintures, 300 estampes et 1 400 dessins. A peine une douzaine de toiles sont passées en vente en 10 ans. Adjugée 18 millions de livres sterling (29,6 millions d’euros) en décembre 2000, Portrait of a Lady, Aged 62 (Perhaps Aeltje Pieterdr. Uylenburgh) (1632) est la plus chère d’entre elles. Ses dessins sont aussi rarement mis en vente. Ceux des années 1630 sont essentiellement exécutés à la craie noire ou ocre. Mais ce sont les dessins postérieurs, réalisés à l’encre qui restent préférés par les collectionneurs. Le plus cher d’entre eux, The bulwark «De Rose» and the windmill «De Smeerpot», a été adjugé 3,4 millions de dollars en janvier 2000 chez Christie’s. L’amateur trouvera davantage d’estampes sur le marché : elles représentent 99% du volume de transactions. Il s’en vend aux enchères chaque année entre 300 et 500. La plus recherchée reste le portrait de Jan Six. Une épreuve du dernier état de cette pointe sèche a été adjugée 560 000 dollars le 13 mai 1993 chez Sotheby’s New-York. Mais au-delà des épreuves d’exception, 90% des estampes du maître sont adjugées moins de 10 000 euros. En 2002, 91 gravures à l’eau-forte ont changé de main à moins de 1 500 euros.

Les places de marché

La prédominance des estampes sur le marché permet à de nombreux amateurs européens de trouver très régulièrement des œuvres de l’artiste en Allemagne, en France, en Hollande ou au Royaume-Uni. Mais les plus belles pièces restent cantonnées au marché anglo-saxon. Londres et New-York ont généré 97% du chiffre d’affaires 1999-2002.

Acheter / vendre

Les prix records de l’artiste en 2000 n’ont pas été sans effet sur les médiums secondaires. Il a stimulé le marché des estampes, affichant une hausse de 35% en une année. Depuis, et comme à l’accoutumée, la cote des estampes est relativement stable. Il faut aujourd’hui compter en moyenne 2 800 euros pour s’en octroyer une. Pour une même édition, outre le numéro d’état, les prix peuvent énormément varier d’une épreuve à l’autre selon l’importance des rousseurs, l’état de conservation du papier, la présence d’accidents ou encore la qualité de l’impression. Ainsi, au-delà de la variation générale de la cote de l’artiste, The Three trees, une des eaux-fortes les plus connues de l’artiste, a été adjugée de 25 000 à 120 000 dollars ces 5 dernières années.

   Rembrandt Van Rijn (1606-1669)Evolution du prix des estampes devise : EUR   Rembrandt Van Rijn (1606-1669)Nombre de lots vendus aux enchères   Rembrandt Van Rijn (1606-1669) Parts de marché Répartition par pays du chiffre d’affaires réalisé entre 1999 et 2002 © Artprice