Photo Contemporaine

[19/08/2011]

 

Le vendredi, c’est Top ! Un vendredi sur deux, Artprice vous propose un classement d’adjudications par thème. Cette semaine les dix meilleures enchères réalisées par la photographie contemporaine.

Avec un nouveau record à 3,4 m$, Cindy Sherman est désormais l’artiste photographe la plus chère du marché !

Top 10 : les dix meilleures enchères réalisées par la photographie contemporaine

Rang Artiste Adjudication Oeuvre Vente
1 Cindy SHERMAN $3400000 Untitled (1981) 11/05/2011 (Christie’s NY)
2 Richard PRINCE $3000000 Cowboy (2001-2002) 14/11/2007 (Sotheby’s NY)
3 Andreas GURSKY $2946450 «99 cent II» (2001) 07/02/2007 (Sotheby’s London)
4 Andreas GURSKY $2561520 “Los Angeles” (1998) 27/02/2008 (Sotheby’s London)
5 Richard PRINCE $2500000 Cowboy (2001) 16/05/2007 (Christie’s NY)
6 Cindy SHERMAN $2400000 Untitled #153 (1985) 08/11/2010 (Phillips de Pury & Co NY)
7 Andreas GURSKY $2200000 «99 cent II» (2001) 16/11/2006 (Phillips de Pury & Co NY)
8 Andreas GURSKY $2000000 «99 Cent» (1999) 10/05/2006 (Sotheby’s NY)
9 Cindy SHERMAN $1850000 Untitled No.92 (1981) 16/05/2007 (Christie’s NY)
10 Andreas GURSKY $1840920 Pyongyang IV (2007) 15/10/2010 (Sotheby’s London)

Cindy Sherman (1954)

3,4 m$ c’est désormais le nouveau prix record pour une photographie, et c’est l’artiste Cindy Sherman avec la vente de Untitled (1981), issue de la série Centerfolds, alors estimée 1,5 – 2 m$, qui réalise cet exploit. Elle écrase d’un million de dollars son précédent record signé en novembre 2010 chez Phillips de Pury pour Untitled #153, édition de six exemplaires. L’artiste américaine devance désormais le duo britannique GILBERT & GEORGE auteurs de la photographie la plus chère depuis la vente de To her Majesty, 1973 (3,2 m$, juin 2008 chez Christie’s Londres).
Avant ces deux résultats, l’artiste n’avait pas enregistré d’enchère au-delà des 1,85 m$ depuis 2007, année où elle signait son propre record lors de la prestigieuse vente de mai orchestrée par Christie’s New-York avec Untitled No.92 (1981) qui s’arrachait 850 000 $ au dessus de son estimation haute, soit 1,85 m$.

Andreas Gursky (1955)
En mai 2006, le photographe allemand vend pour 2 m$ l’oeuvre 99 cent, (1999). Six mois plus tard, porté par la vague du succès, le diptyque 99 cent II, (2001) s’envole à 2,2 m$ chez Philips de Pury, New-York. Un an plus tard, sur la place de marché londonienne, ce cibachrome part pour plus de 2,9 m$ chez Sotheby’s, le hissant dès lors à la troisième place du palmarès.
En 2008, la photographie Los Angeles, 1998 d’Andreas Gursky vient doper la scène londonienne. Ce cibachrome parti à plus du double de son estimation haute pour 2,5 m$ chez Sotheby’s tient la quatrième place du classement, et la deuxième du podium de l’artiste. Après une année difficile due à la crise (baisse de 51% de son indice des prix) Andréas Gursky renoue en 2010 avec les enchères millionnaires et vend en octobre 2010 la photographie Pyongyang IV, 2007 partie l’équivalent de 1,8m$ chez Sotheby’s, Londres (dixième de ce palmarès).
Andreas Gursky est aujourd’hui l’un des photographes contemporains les plus chers du monde, son produit des ventes a généré en 2010 8,2 m$, réalisé à 97% par le marché anglo-saxon.L’Allemagne, son pays d’origine, disperse 19% de ses oeuvres, dont 78% s’échangent à moins de 10000 $.

Richard Prince (1949)
Trois mois après la vente de 99 cent II, (2001) d’Andreas Gursky, Cowboy (2001) de Richard Prince signait la plus belle enchère photographique de l’année 2007. La photographie grimpait à 2,5 m$ lors de la vente de mai de Christie’s New-York. En novembre 2007, toujours sur le sol New-yorkais, un ektachrome de 254×169 cm de la même série, Cowboy (2001-2002) s’envolait à 3 m$, au double de son estimation, profitant de la flambée de la cote de l’artiste. Grâce à ce Cow-boy détourné de la publicité Malboro sur fond de soleil couchant Richard Prince devenait en 2007, l’auteur de la photographie contemporaine la plus chère du marché déclassant ainsi, à quelques dizaines de milliers de dollars, la photographie phare d’Andreas Gursky 99 cent II.
La photographie est par ailleurs, pour Richard Prince, comme pour Cindy Sherman un marché à deux vitesse; avec une production plus abordable parallèlement aux oeuvres millionnaires. Plusieurs photographies signées Richard Prince s’échangent en salles de ventes pour moins de 7 500 $, notamment les clichés de la série, édités sur vingt-cinq exemplaires, pour les nostalgiques des années 80.

Les enchères, enthousiastes sur le sol américain et londonien, montrent l’engouement des collectionneurs pour la photographie contemporaine, cependant celle-ci n’en est qu’au début de son histoire et ne représente en 2010 que 2% du chiffre d’affaires Fine Art, et 52% du volume de la photographie.