Les prix toujours en hausse à la rentrée

[10/10/2002]

 

Malgré une activité économique réduite entre juillet et août, la menace d’une nouvelle guerre et l’incertitude liée à la permanente chute des cours de la bourse, la tendance à la hausse des prix se maintient sur le marché de l’art : en moyenne, 100 euros investis dans une œuvre d’art en juillet 2000 valent aujourd’hui 118,7 euros au 1er septembre 2002.

Néanmoins, le niveau de prix reste inférieur à celui atteint en mai dernier. L’indice des prix gagna 16 points entre avril et juin. Les ventes new-yorkaises furent particulièrement intenses cette année, d’autant que les acheteurs ont du faire face à une pénurie de lots présentés à la vente. L’engouement américain s’est transmis un peu partout dans le monde, de sorte que la tendance haussière s’est maintenue. Son offre semble devenue particulièrement inélastique face à une demande accrue.
Juillet célèbre les derniers feux de la première saison de vente. Cette année, l’indice des prix est maintenu à la hausse, alors que traditionnellement, c’est une période plutôt atone, où il vaut mieux acheter que vendre. Sur ce marché très saisonnier, juillet s’affiche comme le mois de l’année où les prix sont les plus bas. Août donne le ton pour la rentrée…Cette année, les prix ont gagné 9% par rapport à fin août 2001. Les traditionnelles ventes australiennes d’août ont eu le succès escompté : malgré les 30% d’invendus sur plus de 1000 lots passés en ventes, près du tiers des adjudications ont dépassé leur estimation haute.

Même à court terme, le retour sur investissement peut être important. Les segments privilégiés ces derniers mois : la peinture et les estampes. Les prix de ces deux médiums ont gagné plus de 8% depuis le début de l’année. La photographie progresse par à-coups, le dessin s’essouffle et la sculpture affiche une tendance à la baisse. Chaque marché est inévitablement influencé par son histoire et la nature des ventes ; lorsqu’il se construit, comme la photographie, il est inévitablement volatile.

Alors que les cours de la bourse s’écroulent, l’œuvre d’art s’affirme comme valeur refuge. Face à une demande accure, l’offre d’œuvres d’art reste limité et peu sensible aux variations de prix. Dans de telles circonstances, ils devraient grimper encore

Le marché de l’art face aux indices boursiersl’indice mensuel des prix de la peinture et le Nasdaq