Les cycles du marché de l’art.

[19/06/2003]

 

Le marché de l’art bat au rythme de grands rendez-vous internationaux. Semaine après semaine, le cœur du marché se déplace, essentiellement entre les trois premières places mondiales : la France, les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

Chaque année les maisons de vente font la trêve des confiseurs. La reprise de l’activité se déroule à New-York qui propose 2500 à 3000 lots durant les deux dernières semaines de janvier. Quinze jours plus tard, Londres disperse environs la même quantités d’œuvres. A partir de cette période et jusqu’à la mi-juillet, le Royaume-Uni disperse un flot continu de plus de 1000 lots par semaine, avec un pic à 2000 – 3000 lots par semaine à la fin du premier semestre. Il boucle la première saison de vente sur un grand nombre de prestigieuses vacations, couvrant toutes les catégories d’œuvres d’art. Quant à l’hexagone, son niveau maximal d’activité est atteint en mars et en juin : dans ces intenses périodes, il s’échange par mois près de 10 000 lots. En valeur, ces périodes restent peu rémunératrices comparées aux ventes new-yorkaises des trois premières semaines de mai. Le chiffre d’affaires généré durant les semaines 19 à 21 est généralement supérieur à 600 millions de dollars, soit près du quart du produit des ventes annuel. 1/5e des lots de plus de 100 000 euros vendus annuellement sont ainsi adjugés en moins de trois semaines.

De mi-juillet à mi-septembre, les vacations se raréfient. A peine 2000 à 3000 lots/semaine sont adjugés dans le monde. Le relais est assuré par l’Australie qui orchestre quelques belles vacations en août.
La rentrée n’est effective qu’à la dernière semaine de septembre. Toutes les places de marché s’activent alors pour organiser quelques ventes, souvent peu prestigieuses, en attendant celles de novembre et de début décembre. A ce stade, le marché bouillonne durant 3 ou 4 semaines avant l’hiver. Peu à peu, le segment des œuvres de plus de 100 000 euros est relancé. L’activité sur le marché haut de gamme est particulièrement intense durant la semaine 45. Toutes gammes confondus, la semaine 48 est traditionnellement la plus dense de l’année : partout dans le monde se multiplient les vacations et 15 000 – 20 000 lots sont dispersés en moins de 7 jours.

Cette année, la guerre en Irak et la récession économique n’auront finalement pas nuit au bon déroulement de l’activité du marché de l’art. Les ventes publiques se succèdent à leur rythme traditionnel. Sans être exceptionnels les vacations new-yorkaises de mai ont rassuré les collectionneurs. Les ventes françaises semblent même recevoir le meilleur des accueils.