Le Top 10 des plages
[28/06/2019]C’est l’été ! Artprice vous emmène à la découverte des 10 plages les plus cotées.
Des Pays-Bas à l’Espagne, Artprice vous dévoile les plages favorites des plus grands artistes du marché de l’art et des collectionneurs. Ces derniers élisent en premier lieu la cote normande à travers la douceur de vivre impressionniste de Monet.
Le Trouville idyllique de Monet
Pour le chef de file impressionniste Claude Monet, Trouville est la reine des plages. Bien des artistes s’y retrouvent à l’époque, dont son ami Eugène Boudin qui a peint inlassablement cette cote normande. Femmes à ombrelle, promenade en bord de mer, jeux de lumière à marée basse, instants heureux… la sensibilité impressionniste de Monet trouve ici un fabuleux territoire pour peindre la douceur de vivre de la bourgeoisie fin XIXème. Les vues des plages de Trouville tiennent la moitié du classement, ce qui en fait la première destination balnéaire du marché de l’art. Ce sont les seules toiles vendues à plus de 10 millions de dollars sur les 30 dernières années, dans cette thématique.
Figueres, numéro 1 des plages surréalistes
Le plus grand des surréalistes – comme se définissait lui-même Salvador Dali – apparaît deux fois dans ce Top avec le même tableau. Spectre du soir sur la plage (1935) nous transporte sur la plage de Rosas sur la Costa Brava, non loin de Figueres : immensité de la plage sous un ciel plus immense encore, espace énigmatique que tentent d’habiter de minuscules silhouettes humaines. Vendue près de 5,7 m$ en 2010 (Sotheby’s), la toile a gagné un peu plus d’un million de dollars lors de sa revente en novembre 2017 chez Sotheby’s (6,8 m$). La dernière vente du Spectre du soir sur la plage plantait la cinquième meilleure adjudication de Salvador Dali et, à observer ses toiles plus couteuses encore – dont le Portrait de Paul Eluard vendue au prix record de 21,6 m$ chez Sotheby’s Londres en 2011 – la plage de Figueres n’est jamais bien loin…
La cote camarguaise
Lors de son séjour en Pays d’Arles en Camargue (1888-1889), Vincent Van Gogh réalisa quelques 300 dessins et peintures, des œuvres souvent éclatantes témoignant de sa rencontre avec la lumière du midi. Ce n’est pourtant pas l’attrait des couleurs qui a emporté Bateaux de pêches sur la plage à Sainte-Maries-de-la-Mer (1888) à plus de 5m$. Cette œuvre sur papier est une admirable composition à l’encre noire sur laquelle Van Gogh a indiqué les couleurs à apposer (sorte de notes pour plus tard), orange, blanc, rouge, bleu. Ce superbe dessin, dont le cheminement de la couleur est mental, constitue aussi un important document sur la façon dont l’artiste compose son oeuvre. Les charmants petits bateaux de pêche au bord de l’eau se hissent dans le top 10 des dessins de Van Gogh.
La cote néerlandaise
Willem I Van de Velde (dit l’Ancien) est un artiste néerlandais né en 1611 à Leyde, donc en en bord de mer, et mort le 13 décembre 1693 à Londres. Fils de marin, il sera peintre de marines, comme le sera son fils Willem Van de Velde le Jeune. Le réalisme marque l’époque et Monsieur Van de Velde y excelle : rendu détaillés des navires, de leur équipage, virtuosité technique dans le traitement du ciel et de la mer. Il sera même, un temps, « portraitiste de navires », un genre typique du siècle d’or néerlandais (métier quelque peu perdu depuis…). Doués, le père et le fils entrent au service de Charles II d’Angleterre en 1672 et perçoivent tous deux une rente annuelle de 100 £. Une broutille comparée à sa cote actuelle. Ses œuvres peuvent partir très haut, jusqu’au prix record de 5,4 m$ comme l’indique la vente, en 2015, de Dutch Harbor in a Calm, une toile déjà passée aux enchères à Amsterdam en 1998, et vendue pour 4,3 m$ supplémentaires 17 ans plus tard à New York.
Une plage abstraite complète de classement : 6,5 m$ pour un grand format carré (190,5 x 190,5 cm) d’Agnes Martin, comme une fenêtre ouverte sur toutes les destinations possibles.