Le palmarès des 10 meilleures adjudications de la Photographie

[22/07/2010]

 

Le vendredi, c’est Top! Un vendredi sur deux, Artprice vous propose un classement d’adjudications par thèmes. Cette semaine : les dix meilleures adjudications de la photographie.

Loin des records atteints par la peinture ou encore la sculpture, la photographie enregistre toutefois de très belles performances qui lui permettent de dresser un top 10 où toutes les enchères sont millionnaires.
En octobre 2005, fut frappée chez Christie’s New-York la première enchère dépassant le million de dollars (1,2 m$) pour une photographie d’Edward S. CURTIS, The North American Indian, Portfolio 1-20 (1907-1930). Depuis, une vingtaine de clichés se sont envolés au dessus du million de dollars…
Si ce secteur est l’un des plus rentables de la dernière décennie avec un indice des prix en hausse de 81% entre janvier 1999 et avril 2010, contre 59% pour la peinture, il reste cependant très concentré aux Etats-Unis, où sept des dix records sont tombés.

Top 10 Enchères réalisées pour la photographie

Dix records en seulement trois ans
Les dix meilleures adjudications de la photographie sont toutes tombées entre février 2006 et juin 2008.
Quatre mois après Bad Thoughts No.2, 1975 (1 m$, Sotheby’s London), leur première enchère millionnaire, le duo GILBERT & GEORGE enregistre leur plus beau résultat avec To her Majesty, 1973. Cette photo de 145×350 cm frappée 3,2 m$ en juin 2008 chez Christie’s Londres décroche la plus belle enchère au monde pour une photographie. Ces deux coups de marteaux ont fait grimper en flèche l’indice des prix du couple britannique (+190% entre 2008 et 2010).
Cette même année, une autre photographie vient doper la scène londonienne : Los Angeles, 1998 d’ Andreas GURSKY partie pour 2,5 m$ chez Sotheby’s tient la cinquième place du classement. En juin 2006, le photographe allemand vend pour 2 m$ l’œuvre 99 cent, (1999). Six mois plus tard, porté par la vague du succès, le diptyque 99 cent II, (2001) s’envole à 2,2 m$ chez Philips de Pury, New-York. Un an plus tard sur la place de marché londonienne, ce cibachrome part pour plus de 2,9 m$ chez Sotheby’s, le hissant dès lors à la troisième place.
En 2007, 9 420 lots généraient un produit des ventes mondial de 171,4 m$. Cette année était aussi celle des sommets de la photographie, avec cinq nouveaux records à la clef.
Trois mois après 99 cent II, (2001), Cowboy (2001) de Richard PRINCE signait la plus belle enchère photographique annuelle. La photographie grimpait à 2,5 m$ lors de la vente de mai de Christie’s New-York. En novembre 2007, toujours sur le sol New-yorkais, un ektachrome de 254×169 cm de la même série, Cowboy (2001-2002) s’envolait à 3 m$ profitant de la flambée de la cote de l’artiste. De cette effervescence découlent deux autres enchères records.

L’hégémonie de la photographie contemporaine
Alors que Richard Prince enregistre sa deuxième plus belle enchère pour une photographie lors de la prestigieuse vente de mai 2007 orchestrée par Christie’s New-York, la photographie contemporaine continue de battre son plein.
L’artiste américaine Cindy SHERMAN enregistre son propre record avec Untitled No.92 (1981) partie pour 1,8 m$, juste devant l’artiste japonais Hiroshi SUGIMOTO alors à la dernière place avec Black Sea, Ozuluce/Yellow Sea, Cheju/Red Sea, Safaga (1991-1992) adjugé 1,6 m$ lors de la même vacation.
Les enchères, enthousiastes sur le sol américain et londonien, montrent l’engouement des collectionneurs pour la photographie contemporaine, délaissant la photographie moderne alors à l’honneur en 2005 (elle générait 32 millions d’euros entre novembre 2004 et octobre 2005 de chiffre d’affaires).
Présent au palmarès depuis 2006, le seul moderne du classement, Edward STEICHEN, se hisse à la quatrième place avec The Pond, Moonlight, (1904) qui s’est envolée à 2,6 m$ chez Sotheby’s New-York en février 2006. Ce cliché s’octroie alors le titre de « la photographie moderne la plus chère du marché ». Depuis, le photographe luxembourgeois n’a enregistré aucune enchère au dessus de 450 000$ (90 % des adjudications sont inférieures à 66 432$).

Particulièrement jeune, le marché de la photographie n’en est qu’au début de son histoire. Pour l’heure il ne représente que 1,51% du chiffre d’affaires Fine Art.