Le marché du dessin

[21/02/2005]

 

En mars, Paris devient le cœur du marché du dessin. Comme chaque année, est organisé au Palais de la Bourse le Salon du Dessin. 30 galeries (14 françaises et 16 étrangères) présentent du 16 au 21 mars 2005 une sélection de dessins de qualité, du XVIe au XXe siècle.

Des maisons de vente comme Tajan (16/03/2005), Christie’s Paris (17/03/2005), Piasa (18/03/2005), et Rossini (19/03/2005) en profitent pour orchestrer des ventes thématiques. Avec de tels événements et la richesse du fond national, la France se positionne comme première place de ventes de dessins. En 2004, 12 500 feuilles ont changé de main en France, soit 26% du nombre de transactions mondiales dans ce domaine. Comme dans le reste du monde, le nombre de feuilles échangées a baissé considérablement ces dernières années : -24,5% entre 2000 et 2004. Sur cette période, la baisse française n’est que de 7,5%.
A l’échelle internationale, sur ce segment, le taux d’invendus enregistré en 2004 est de 33,7%. Mais la proportion des dessins ravalés est bien plus importante en France : 36,7%. Il n’est que de 31,6% à Londres et 17,8% à New York.

La diminution des volumes de transactions s’est aussi accompagnée sur ce marché d’une importante baisse des prix. Au cours des douze derniers mois, Artprice a enregistré une décroissance des prix de 4% sur ce secteur alors que les peintures ont joui d’une appréciation de 17,5% sur la même période. Au final, dans le champ des œuvres uniques, avec une progression de 41% sur 10 ans, le dessin est le moins apprécié des médiums.

En France, 50% des dessins sont échangés moins de 600 euros. Sur la masse des transactions, la qualité des feuilles vendues reste modeste en comparaison à celle proposée chez les auctioneers anglo-saxons. A Londres, le prix médian des dessins est de 1121 euros. A New York, il monte à 1640 euros.