La collection Forbes : déferlante d’artistes victoriens sur le marché en février

[17/02/2003]

 

La vente Christie’s de la collection Forbes d’œuvres victoriennes est considérée comme l’un des événements majeurs en ce début d’année. Avec plus de 360 lots mis aux enchères entre le 19 et le 20 février, elle est supposée rapporter près de 35 millions de dollars. Or, le produit des ventes réalisées autour du mouvement a rarement été aussi faible qu’en 2002 : 27,7 millions de dollars contre 58,8 millions de dollars deux ans auparavant. 2000 marque l’apogée des peintres victoriens. Une pluie de records accompagne la hausse des prix de 35% au cours de l’année 2000.

A l’époque, adjugée 6 millions de livres le 14 juin 2000 à Londres, St Cecilia «In a clear walled on the sea, Near gilded organ pipes…» de John William WATERHOUSE, devient la toile la plus chère de l’artiste. Le même jour Dante Gabriel ROSSETTI établissait un nouveau record, 2,4 millions de livres, avec un pastel intitulé Pandora. Depuis, à l’exception de quelques belles ventes en 2001, les amateurs n’ont guère eu l’occasion de vibrer au son du marteau lors de ventes d’œuvres victoriennes.
Le marché, essentiellement anglais (72% du chiffre d’affaires a été réalisé à Londres en 2002) n’a accueilli que 1 629 œuvres victoriennes l’année dernière. Nombre d’entre elles étaient peu attrayantes, d’où 35% d’invendus. Il s’est vendu en 2002 deux fois moins de lots qu’en 2000. Mais même si les acheteurs délaissent les pièces mineures, ils s’arrachent les lots de qualité supérieure, ce qui stimule à la hausse l’indice des prix. Après avoir baissé en 2001, les prix sont aujourd’hui sensiblement au même niveau qu’en 2000. 100 euros investis en 1993 dans une peinture victorienne valent en moyenne 250 euros en janvier 2002.

Face à une pénurie d’offre en 2002, la vente Forbes semble arriver à point. Les lots sont variés et de qualité. On y retrouve des figures majeures comme Dante Gabriel ROSSETTI,James Jacques Joseph TISSOT, John Everett MILLAIS etc. mais aussi des artistes de moindre renom. Toutes les gammes de prix et tous les aspects de la peinture victorienne seront ainsi couverts. Les œuvres mises aux enchères seront visibles dès le 11 février à Christie’s King Street.