La Chine en marche
[15/03/2010]
Troisième place de marché mondiale pour les ventes d’œuvres d’art aux enchères, la Chine affiche une force de frappe exceptionnelle même en période de récession. Pourtant, au début de l’année 2009, la violente crise frappant le marché de l’art contemporain et le succès de la vacation Pierre Bergé/Yves Saint Laurent en France (265 m$ pour le Fine Art) laissaient présager un déclassement de la Chine en 4ème position derrière la France.
Or, la place de marché chinoise n’a rien perdu de sa superbe et progresse au contraire contre le reste du monde. Son produit annuel des ventes Fine Art (830m$) représente désormais 17,33% du marché mondial contre 7,83% en 2008. Les trois Maisons de Ventes leader – Poly International, China Guardian et Beijing Council – engendrent la moitié de ce résultat (près de 400m$) tandis que les firmes hongkongaises de Christie’s et Sotheby’s génèrent 200 m$.
Pour pallier les pertes liées à la contraction du marché de l’art contemporain chinois haut de gamme (dont l’inflation fut explosive entre 2004 et 2008), les Maisons de Ventes ont épuré leur offre et abattu d’autres cartes. Elles sont parvenues à vendre autant d’œuvres contemporaines qu’en période faste en proposant des pièces moins spéculatives et elles ont recentré l’offre haut de gamme sur l’art moderne et surtout l’art ancien, signant de nouveaux records mondiaux en plein trouble du marché.
Cette stratégie gagnante permet à 15 enchères chinoises – dont une contemporaine – de se hisser dans le TOP 100 des meilleures enchères mondiales.