KLIMT, SCHIELE, MOSER, KOKOSCHKA, Vienne 1900

[05/09/2005]

 

KLIMT, SCHIELE, MOSER, KOKOSCHKA, tel est le titre de la prochaine exposition organisée par la Grand Palais (Paris) à partir du 5 octobre 2005. Autour d’un parcours de 50 tableaux et près de 100 œuvres sur papier, le visiteur retrouvera les thèmes de prédilection des ces 4 maîtres viennois : l’allégorie, le paysage et le portrait.Aux centre de la Sécession, le versant viennois de l’Art nouveau, Klimt, Schiele et Moser ont tous les trois disparus prématurément en 1918. Le plus jeune, Schiele, n’avait alors que 28 ans. Leur courte carrière ne les a pas empêcher d’avoir une large production, notamment dans le domaine des dessins et des aquarelles.

Une cinquantaine de dessins et aquarelles de Gustav KLIMT changent de main annuellement aux enchères, soit 85% des lots. Le collectionneur doit débourser généralement entre 15 000 et 30 000 dollars pour une belle feuille. Par contre, il ne passe que 2 ou 3 tableaux par an en ventes publiques. Les plus recherchés sont des paysages. Ces rares toiles lumineuses et apaisantes sont les plus cotées. Sur ces dix dernières années, le record pour une œuvre de Gustav KLIMT est détenue par une toile paysagiste, Schloss Kammer am Attersee II (1909), adjugée 13,2 millions de £ le 9 octobre 1997 chez Sotheby´s à Londres. Cette adjudication faisait suite à une autre très belle enchère pour une vue de Gustav KLIMT : 13,4 millions de $ (8,2 millions de £) avec Litzlberger Keller am Attersee (1915-1916).

Deuxième artiste viennois le plus côté du groupe, avec une enchère à 11,3 millions de £ pour Town and River en 2003, Egon SCHIELE est aussi très présent aux enchères. En quelques années, il est parvenu a créer plus de 3 200 œuvres, la plupart des dessins. 20% d’entre eux sont désormais adjugés plus de 400 000 $, et leur cote ne cesse de progresser (+ 65% entre 1997 et juin 2005). Ses toiles sont bien plus rares. Il en est passé en vente moins de 50 en 20 ans.

Décédé à l’âge 94 ans, l’œuvre d’Oskar KOKOSCHKA a traversé le 20e siècle, après avoir marché dans les pas de KLIMT, il s’est ensuite imposé comme l’une des figure majeure de l’expressionnisme. Si sa production est alimente fréquemment les catalogues de vente (près de 200 pièces par an), les œuvres antérieures à 1918 sont plus rares. Il n’en a été proposé que 7 l’an dernier. Certaines petites pièces du début du siècle sont encore très accessibles. Ainsi, Mädchen am fenster, une petite tempera de 1906-1908 a trouvé preneur à 700 € chez Karl & Faber en novembre 2004. Faute d’une production trop large, sa cote n’a progressé que de 15% depuis 1997.

Koloman MOSER, dit Kolo, jouit d’une moins grande réputation et son marché est plus restreint. Moins d’une vingtaine d’œuvres sont proposées annuellement aux enchères. En avril 2005, il fallait compter 800 € pour «Ditha’s SCVRZ» une petite feuille de 1912 proposée par Palais Dorotheum, et tout juste 1 500 € pour Paisajeune petite huile sur toile chez Ansorena. L’exposition du Grand Palais pourrait bien soutenir la cote de cet artiste encore dans l’ombre de KLIMT et SCHIELE.