James Rosenquist (1933)

[29/10/2003]

 

Comparée à celles des autres stars du pop art, la cote de James Rosenquist encore faible. La rétrospective dont il fait l’objet au Guggenheim Museum pourrait fort bien la relancer

En 1948, alors âgé de 15 ans, James Rosenquist intègre la Minneapolis School of Art. Ses études le conduiront tout d’abord à l’université du Minnesota, puis à New-York en 1955 où il rencontre Robert Indiana. Ses rencontres avec les futures stars du Pop Art vont se multiplier à la fin des années 1950 : Ellsworth Kelly, Jasper Johns, Robert Rauschenberg, Claes Oldenburg. Après avoir quitté l’Artkraft Strauss Sign Corporation en 1959, il se met à peindre de grands formats d’images décomposées en utilisant les techniques appliquées aux peintures commerciales. En 1962, la Green Gallery lui offre sa première exposition personnelle. La reconnaissance est rapide : dès 1963 il est exposé au MoMA et au Guggenheim Museum. Un an après, il rejoint la galerie Léo Castelli. Il produit ses premières lithographies en 1965. La même année, il crée F-111, une œuvre monumentale de 26 mètres de long. Elle sera accrochée 13 ans plus tard au Pavillon International de la Biennale de Venise. Au fil des années, si l’artiste reste fidèle à sa technique, privilégiant les grands formats, il changera de thèmes régulièrement : après des séries telles que Water Planet, Gift-Wrapped Doll, Anti-Gun, Singapore ses productions récentes deviennent de plus en plus abstraites à l’image de Speed of Light. La diversité de son œuvre est visible au Guggenheim Museum dans le cadre d’une vaste rétrospective présentée jusqu’en janvier 2004.

Que trouve-t-on aux enchères ?

Cette diversité se retrouve dans le prix des œuvres. Le record de l’artiste a été obtenu en 1986 avec F-111, vendue un peu plus de 2 millions de dollars chez Sotheby’s. Mais le prix de cette pièce magistrale est une exception. Pas une autre toile n’a dépassé les 418 000 dollars obtenus de Blue Spark, une toile de 1962. Les productions des années 1960’ restent les plus recherchées, mais elles sont devenues rares aux enchères. Pas une œuvre de cette époque n’a été proposée depuis 3 ans. Ainsi, quand il s’en présente une, les estimations sont souvent dépassées. Seules 5 à 10 peintures sont mises aux enchères annuellement. On y retrouve de nombreuses toiles fraîches des années 1990. En outre, il faut compter un peu plus de 50 000 dollars pour une Gift Wrapped Doll (1992-93) ou un grand format de la série des « guns ». Le marché est surtout composé d’estampes : elles représentent 85% des lots mis en vente et près du quart du chiffre d’affaire de l’artiste. 60% d’entre elles sont adjugées moins de 1000 euros.

Les places de marché

Ses multiples sont surtout vendus aux Etats-Unis. L’Allemagne et la Suède en offrent aussi régulièrement. Si les pièces uniques sont l’apanage des auctioneers américains, on voit en apparaître de plus en plus en Europe. En 2003, ont été vendus Target à Paris et Sieve – Spinning eye glass lense… à Milan.

Acheter / vendre

James Rosenquist est aujourd’hui encore très peu coté en des autres artistes du pop art. De tels écarts de prix laissent envisager de belles marges de progressions pour cet artiste, d’autant que sa cote reste relativement stable depuis 4 ans. La rétrospective dont il fait l’objet pourrait aussi fort bien la relancer et faire découvrir au public la diversité de son œuvre. Comme elle est restreinte, sa production peinte est d’ores et déjà une valeur sûre. Les quelques pièces mises en vente trouvent toutes preneur, et souvent bien au delà des estimations. Quant aux multiples, les premières lithographies des années 1960 sont encore accessibles. Editée à 200 exemplaires en 1965, Whipped Butter for Eugene Ruchin, a été adjugée 700 dollars par Wright (Chicago).

  James ROSENQUISTArtprice Index toutes catégories, base 100 en janvier 1997   James ROSENQUISTNombre de lots vendus aux enchères   James ROSENQUISTParts de marché Répartition par pays du chiffre d’affaires réalisé entre 1999 et 2002 © Artprice