Diego Rivera – « Je n’ai jamais cru en Dieu mais je crois en Picasso »

[22/03/2007]

 

Diego RIVERA fut l’ami des plus grands peintres modernes dont le grand Pablo PICASSO, mais aussi Amedeo MODIGLIANI, qui dressa son portrait, Piet MONDRIAAN ou André BRETON. En 1913, Rivera s’exerce au cubisme analytique avant d’affirmer un style aux formes simplifiées et aux couleurs vives, qualifié de « naïf ». Sa carrière prend son essor au Mexique, son pays natal, avec la réalisation de fresques murales qui ont fortement marqué les esprits de l’époque par leur engagement politique.

En 1931, le Moma de New-York le célèbre déjà en organisant une grande rétrospective. Aujourd’hui, les plus belles œuvres de l’artiste sont visibles dans des musées américains et mexicains. Les musées les plus riches en œuvres de Rivera sont, aux Etats-Unis : le Fine Arts Museum de San Franciso (Californie), le San Diego Museum of art (Californie), et au Mexique : la Fundacion Proa de Buenos Aires, le Palacio de las Bellas Artes et le Museo Dolores Olmedo Patino.

Les œuvres majeures sont dispersées aux Etats-Unis par les grandes maisons de ventes anglo-saxonnes Sotheby’s et Christie’s qui réalisent 94% du produit des ventes pour 84% des transactions. La France propose autant d’œuvres que le Mexique, soit 5% des lots, tandis que l’hexagone dégage 4% du produit des ventes contre moins de 2% sur le sol mexicain. Le marché des peintures est ténu : sur les 5 dernières années, on compte seulement entre 4 et 6 toiles proposées aux enchères. La rareté des chefs-d’œuvre expliquent une cote élevée : le ticket d’entrée pour espérer acquérir une huile de Rivera est de 100 000 € environ mais la majorité des œuvres de qualité s’échangent aujourd’hui entre 300 000 et 800 000 € !Sur les 15 dernières années, il a décroché 8 enchères millionnaires en dollars pour des œuvres dont les sujets sont éclectiques : nature morte, portrait de femme ou paysage.

Chaque année, les maisons de ventes publiques proposent entre 20 et 50 dessins de l’artiste, essentiellement des aquarelles et des travaux à l’encre de chine. En 2006, les aquarelles les plus abouties on été adjugées entre 30 000 et 50 000 € en moyenne. A titre d’exemple, le Vendedor de jarros (27,6×38,7 cm) proposé chez Sotheby’s NY le 20 novembre dernier partait pour 42 500 $ (soit plus de 33 100 €). Il est cependant possible d’acquérir des papiers aquarellés de l’artiste au dixième de cette fourchette de prix : les œuvres sont alors de petits formats comme le Man with Rebozo de 13 x 9 cm pour lequel le marteau est tombé à 5 500 $ (soit près de 4 300 €) le 5 novembre 2006 à Los Angeles (maison de ventes Bonhams & Butterfields). Les études au fusain demeurent abordables avec une fourchette de prix comprise entre 1 000 et 10 000 €, soit les prix moyens des plus belles lithographies de l’artiste tirées à 100 exemplaires. Par contre, dès que les travaux au fusain sont agrémentés de couleurs (du pastel par exemple), les prix s’envolent dans la fourchette des aquarelles…