Cy Twombly (1928)

[10/06/2003]

 

En 2003, une grande exposition itinérante couronne le travail sur papier de l’américain Cy Twombly. Pourtant, aux enchères, ses œuvres sur papier ne semblent pas attirer les faveurs des collectionneurs

Né en 1928 à Lexington (Virginie), il étudia les beaux-arts de 1948 à 1951 à Boston, Washington, Lexington et New-York, où il rencontra Robert Rauschenberg. La Kootz Gallery (New-York) organisa sa première exposition personnelle dès 1951. Son travail était alors influencé par Franz Kline et Robert Motherwell. En 1953, il voyagea en Espagne, en Afrique du Nord, en Italie et en France. Il s’installa définitivement en Italie à partir de 1959. C’est à partir de cette époque qu’il s’adonne à la sculpture, aux formes abstraites et enduites de peinture blanche. Puis il prend de la distance avec ses influences expressionnistes et entame une œuvre à grande échelle, utilisant les nombres, les écrits et créant un vocabulaire propre chargé de signes et de symboles. Dès 1964, son œuvre est montrée à la Biennale de Venise. D’importantes rétrospectives l’ont mis à l’honneur depuis, à l’image de celle du MNAM de Paris en 1988 et du MoMA de New York en 1994. Du 8 juillet au 21 septembre 2003, le Musée de l’Hermitage organise une exposition sur le thème de 50 ans d’œuvres sur papier.

Que trouve-t-on aux enchères ?

Les œuvres sur papiers de Cy TWOMBLY sont les plus nombreuses aux enchères. Les dessins, aquarelles et peintures sur papier représentent 34% de la production vendue. La moitié d’entre eux s’adjugent moins de 100 000 euros. La plus chère des productions sur papier revient à Silex Scintillans, une technique mixte en 3 parties de 1981 : 800 000 dollars le 14 novembre 2000 chez Sotheby’s New-York. Même si 80% de ses estampes sont vendues moins de 14 000 euros, certains tirages très recherchés comme les 6 épreuves de Roman Notes (1970) ou les “Notes I-IV “(1967), peuvent dépasser le seuil des 25 000 dollars. A moins de 2000 euros, certains amateurs peuvent aussi trouver des estampes du milieu des années 1980. Quant aux peintures, il s’en échange généralement moins d’une dizaine par an aux enchères. Les plus recherchées sont celles produites à la fin des années 1960. Son record a été obtenu le 12 novembre dernier chez Sotheby’s par une large toile sans titre de 1970, de couleur gris/terre rempli de rangées de spirales : 5,1 millions de dollars.

Les places de marché

Même si 62% de ses œuvres sont vendues aux Etats-Unis (pour 89% du chiffre d’affaires), l’amateur européen trouvera au Royaume-Uni, en Suède, en Allemagne et en Italie un large éventail d’œuvres aux enchères.

Acheter / vendre

L’Artprice Index de Cy Twombly a affiché une progression de +42% sur 5 ans, essentiellement grâce à la hausse des prix de ses peintures et de ses estampes. La valeur de ses estampes a augmenté de 34% en 2002 et de 77% depuis 1998. Ses peintures ne se sont jamais vendues aussi chères : 4 toiles ont dépassé le seuil du million de dollars en un an. Bolsena, un grand format de 1969, acheté 1,3 millions de dollars en 1996 a été revendu le double en novembre 2002. Globalement, les tableaux se vendent très bien puisque 86% de ceux proposés aux enchères trouvent preneurs. Par contre, en 2002 ses dessins et aquarelles ont été délaissés par les collectionneurs : la cote de ce médium est en baisse de 36% en 2002 et 73% des lots présentés aux enchères sont restés invendus.

 

  Cy Twombly (1928)Artprice Index toutes catégories, base 100 en janvier 1997, devise : EUR   Cy Twombly (1928) Nombre de lots vendus aux enchères   Cy Twombly (1928) Parts de marché Répartition par pays du chiffre d’affaires réalisé entre 1999 et 2002 © Artprice