Croissance de 25,8% du marché de l’art italien au premier semestre 2004

[27/07/2004]

  Avec le Royaume-Uni, l’Italie est l’une des places de marché européennes jouissant d’une très forte croissance du produit de ses ventes aux enchères de Fine Art : +25,8% par rapport au montant du premier semestre 2003.
En tout, ce sont près de 50 millions d’euros (61 millions de dollars) qui ont été enregistrés par Artprice autour de 85 ventes de Fine Art. A l’origine de la hausse généralisée du produit de vente italien : un accroissement de la qualité des œuvres mises aux enchères. En 2003, la plus belle session avait été orchestrée par Sotheby’s pour un montant total de 4,8 millions d’euros. Au premier semestre 2004, 3 ventes ont dépassé ce seuil. La plus belle d’entre elles ne revient ni à Sotheby’s, ni à Christie’s, mais à Farsetti. La vente d’art moderne du 29 mai a rapporté à l’auctioneer plus de 7,9 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Comme à l’accoutumée, en Italie, les plus fortes enchères consacrent des œuvres anciennes. Ainsi, au cours de ces 6 premiers mois de ventes, le meilleur résultat revient à « Venere benda amore » de Lambert SUSTRIS (1515/16-c.1595), adjugé 800 000 euros le 29 février 2004 chez Semenzato à Venise. Toutefois, en terme de produit de vente total, les premières places du classement par artiste sont détenues par des modernes. En tête figure Lucio Fontana : les 42 lots de l’artiste dispersés sur les 6 premiers mois de vente ont rapporté 3,2 millions d’euros de chiffre d’affaires. Il est suivi de Giorgio de Chirico (3 millions d’euros) et de Giorgio Morandi (2,2 millions d’euros).
Au final, les parts du marché de l’Italie, dans le domaine du Fine Art s’élèvent ainsi à 3,5% au premier semestre 2004. Ce qui place l’Italie à la 4ème place dans le classement Artprice des pays par chiffre d’affaires, juste devant l’Allemagne, rétrogradé cette année à la cinquième position. Les premiers restent les Etats-Unis (43,7%) et le Royaume-Uni (33,1%).