Chuck Close, tête d’affiche des ventes d’art contemporain

[19/04/2005]

 

Après s’être illustré en 2004 par une importante exposition au Metropolitan Museum of Art, cette année Chuck Close risque de briller aux enchères. En effet, l’actuel record de l’artiste pourrait être éclipsé par les deux prochaines pièces proposées par deux importantes œuvres dispersées par Sotheby’s New York le 10 mai prochain au cours de vente « Contemporary Art » du soir.

Pour l’instant, l’œuvre la plus chère du portraitiste reste « Cindy II ». La toile déjà vendue 1,1 millions de $ en 1999, la toile s’est arrachée 200 000 $ de plus le 14 mai 2003 chez Christie´s New York. L’extrême méticulosité de son travail hyperréaliste limite naturellement sa production. A peine une ou deux toiles sont présentées par an aux enchères. L’arrivée sur le marché de deux pièces importantes est évidemment l’un des événements attendus des prochaines ventes d’art contemporain.

Intitulé, « John », et mesurant 2,5, la toile phare proposée par Sotheby’s est le point culminant de la première série portraits en couleurs réalisés par l’artiste. Elle va être proposée 5 – 7 millions de $ ! L’œuvre avait été achetée 9 000 $ en 1972. Sa technique consiste alors en des agrandissements sur la toile de petites photographies Polaroïds à l’aide d’un système de grille. Il travailla d’abord en noir et blanc avant d’introduire la couleur dans les années 1970, dont « John » est l’un des premiers témoignage. A l’image des techniques d’impression, il l’aborde avec uniquement 3 couleurs (bleu cyan, magenta et jaune).

L’autre œuvre de l’artiste proposée le 10 mai : « Eric », portrait de 1980, estimé 2,8 – 3,5 millions de $.

Soutenus par de nombreuses expositions, dont une rétrospective au MoMA en 1998, la cote de l’artiste a progressé fortement entre 1997 et 2001 (+214%). Puis, avec les difficultés connues par le marché américain, son indice des prix subit un net fléchissement entre 2001 et 2002. Depuis 2002, son Artprice Index est de nouveau en hausse de 38%.