Christie’s clôt 2003 par les ventes de dessins anciens à Paris et Rome

[09/12/2003]

 

Si la provenance et l’état de conservation sont les principaux critères qui entrent dans la composition du prix d’une feuille ancienne, les amateurs peuvent se réjouir. A Paris, la maison Christie’s disperse le 17 décembre 2003 les dessins d’un des carnets appartenant à l’un des plus grands collectionneurs du XVIIIème siècle, le marquis de Calvière. Miraculeusement conservées intactes dans un album, les feuilles qu’il contenait seront mises en vente dans 65 lots. Les estimations s’échelonnent de moins de 1 000 euros à plus de 100 000 euros.

Evolution des prix du dessin Français du XVIIème siècle (1993-2003)Base 100 en 1993

Parmi les lots les plus prisés, on trouve une superbe feuille de Peter Paul RUBENS (Persée montrant la tête de Méduse à ses ennemis, d’après Polidoro da Caravaggio, 70 000 – 100 000 euros ou encore une étude préparatoire à la fresque peinte par Agostino CARRACCI dans le Palazzo del Giardino (Thétis et les néréides guidant l’Argo entre Charybde et Scylla, 150 000 – 200 000 euros). Dans des budgets plus modestes, l’amateur de dessins français sera aussi ravi de trouver de multiples feuilles très bien conservées : par exemple, dans une fourchette de 10 000 à 15 000 euros, sera proposé Vénus et Adonis, d’après Simon Vouet de Michel DORIGNY et pour 30 000 – 50 000 euros, Une procession de néréides et de centaures de mer avec des putti sur des dauphins de François PERRIER. La vente fourmille aussi de nombreux dessins français du XVIIIème siècle à moins de 2 000 euros. Notons que l’indice des prix de ce mouvement a triplé de valeur depuis janvier 1997.

Cette vente sera concurrencée par une très belle session d’œuvres anciennes orchestrée à Rome par Christie’s. La grande majorité des lots concerne des œuvres italiennes des XVIIème et XVIIIème siècles. La plupart seront mises aux enchères à moins de 15 000 euros. Pour moins de 3 000 euros, l’amateur trouvera en outre de très nombreux portraits et des scènes religieuses d’écoles Italiennes ou d’attribués. Attention toutefois, après de fortes progressions dans les années 1990, les prix de la peinture italienne du XVIIème siècle baissent continuellement depuis 3 ans. Leur niveau est aujourd’hui inférieur à celui de l’année 2000 et le taux d’invendus a presque atteint 50%.