Bond de l’Artprice Index au premier trimestre 2004

[26/04/2004]

 

La dernière actualisation de l’Artprice Index confirme la bonne tenue du marché.
En hausse durant la saison automne/hiver 2003, les prix des toiles en dollar continuent de grimper à un rythme accéléré : + 3% durant le premier trimestre 2004. En euro aussi la valeur des tableaux grimpe, mais moins rapidement : + 1% durant les 3 premiers mois de l’année. De tels chiffres ne font que conforter la reprise déjà appréciable grâce à la hausse du volume des échanges et à la baisse du taux d’invendus (voir AMI du 14 avril 2004).

Après une contre-performance de près de 3 ans par rapport à l’euro, l’indice des prix du marché de l’art en dollar a rattrapé son retard en quelques mois grâce à la dépréciation accélérée du billet vert et la relance de l’économie américaine. Les ventes new-yorkaises, de nouveau très dynamiques, sont l’objet de très disputées enchères. Alors que l’Artprice Index de la peinture en dollar a progressé de 11% entre janvier 2003 et avril 2004, le même indicateur en euro n’a augmenté que de 1,7%. Le marché de l’art reflète le dynamisme de l’économie dans sa globalité : devant l’explosion de l’économie américaine, l’Europe, même si elle s’engage sur les voies de la reprise, semble encore piétiner. Toutefois, la contraction récente du différentiel euro/dollar devrait, si elle se poursuit, favoriser la diffusion de la croissance du marché de l’art américain aux places européennes.

Sur 10 ans, l’investissement en œuvres d’art réalisé en dollar apparaît éminemment plus rentable qu’en euro. Il y a à peine douze mois de cela, c’était l’inverse. 100 $ investis en 1994 dans une peinture ont en moyenne rapporté 118 $ en avril 2004.
Mais le niveau des prix négociés à New York, Londres ou Paris reste toujours bien inférieur à ce qu’il était en 1990, juste avant l’éclatement de la bulle spéculative. Les marges de progressions sont encore bien larges.