Bilan de la première saison de vente : le Royaume-Uni devant les Etats-Unis

La croissance se maintient sur le marché de l’art. A l’échelle mondial, le chiffre d’affaires généré par les ventes publiques de Fine Art entre le 1er janvier et le 18 juillet a progressé de 10,2% par rapport à l’année dernière, atteignant 2,23 milliards de dollars.

Cette progression est d’abord le fruit de l’incroyable ascension du marché britannique, passé au fil des années en position de leader du marché de l’art. Avec une progression de 19% par rapport à la saison printemps/été 2004, Londres capitalise cette année 854 millions de dollars de produit de ventes, contre 833 millions pour les Etats-Unis. Le Royaume-Uni s’impose donc avec 38,2% de parts de marché. 724 lots ont y dépassé le seuil de 100 000 £, contre 564 l’an dernier. Aux Etats-Unis, seuls 686 lots ont franchi ce niveau d’enchère durant les 7 premiers mois de l’année. Aussi, sans incroyable enchère telle que les 93 millions de dollars pour le « Garçon à la Pipe » de Pablo Picasso, la croissance new-yorkaise n’est que de 2,9%.

L’euphorie des marchés anglo-saxons s’est propagée sur les principaux pôles de vente européens : avec 76 millions de dollars de produit de vente, l’Italie s’empare de la 4ème place, devant l’Allemagne. Leur produits de ventes ont respectivement augmenté de 10% et 38%. La Suisse, la Scandinavie, l’Espagne, l’Autriche et la Belgique suivent le mouvement.

Seule la France semble à la traîne et en marge de la croissance. Troisième place de marché en chiffre d’affaires et première place en nombre de lots (34 250 œuvres présentées sur 7 mois), elle a vu son chiffre d’affaire baissé de 18%. Désormais, face à la concurrence internationale et malgré la réforme des ventes publiques, la France ne représente plus que 5,7% du marché de l’art mondial (contre 7,7% l’an dernier et 7% en 2000). Il faut dire que l’activité des ventes publiques de Fine Art a été particulièrement réduite au cours des 5 premiers mois d’enchères et que 50% du CA français de la saison s’est concentré en entre le 1er juin et le 15 juillet.