En Bref ! La Collection Rockefeller – La BD à Paris

[30/06/2017]

Collection Rockefeller, la vente du siècle est annoncée

Christie’s emporte la mise pour ce qui s’annonce déjà comme la vente du siècle. La société de ventes dispersera l’une des plus prestigieuse collection du monde au printemps 2018, celle de David Rockefeller, petit-fils de l’industriel John D. Rockefeller, décédé le 20 mars dernier. Derrière le nom de David Rockefeller se dessine à la fois l’une des plus puissantes dynasties d’hommes d’affaires, mais aussi de grands collectionneurs d’art et de philanthropes engagés, notamment auprès du Conseil des relations étrangères, de l’université de Harvard et du MoMA (fondé par la mère de David Rockefeller). Christie’s a un peu moins d’un an pour préparer la dispersion de cette « collection légendaire » selon les mots de Guillaume Cerutti, CEO de la prestigieuse société de ventes. L’heure est encore au secret quant à la teneur des quelques 200 lots qui composeront cette vacation, mais la collection, qui comprend plusieurs chefs-d’oeuvre impressionnistes, post-impressionnistes et modernes, pourrait générer plus de 500 millions de dollars, c’est à dire qu’elle est susceptible de surpasser le résultat historique de la dispersion de la collection de Saint Laurent & Pierre Bergé menée par Christie’s en 2009 (dont le produit de ventes s’était hissé à 373,5 m€). Conformément à l’engagement de David Rockefeller, le bénéfice de cette vente sera reversé à une douzaine d’associations et organismes servant des causes culturelles, éducatives, médicales et environnementales, comme l’annonce le communiqué de Christie’s.

Dernières recettes de la BD à Paris

En générant 2,1 millions d’euros, la cinquième vente de Bande Dessinée & Illustration, organisée le 17 juin 2017 à Paris par Christie’s en association avec la galerie Daniel Maghen, peut paraître décevante compte tenu de résultats bien plus puissants obtenus pour ces mêmes cessions thématiques par le passé. La vente inaugurale de 2014 totalisait en effet près de 4 millions d’euros et le résultat de l’année 2015, comprenant une seconde vacation thématique et une vente dédiée à Tintin, atteignait un total de 5 897 700€. Néanmoins, les amateurs était bel et bien présents et actifs pour le rendez-vous du 17 juin, comme l’affiche un taux de vente exceptionnel de 84%. 28 oeuvres issues de la collection personnelle de Grzegroz Rosinski (célèbre pour albums de Thorgal) ont été vendues pour un montant total de 614 900€. Albert UDERZO emporte le meilleur résultat de cette vente grâce à une planche originale de l’album Astérix et le chaudron (1969) estimée 150 000 à 180 000€ et finalement emportée pour 242 500€ (plus de 270 000$). Second sur le podium, Le Mystère de la Grande Pyramide, considéré comme l’un ses chefs-d’oeuvre d’Edgar P. JACOBS est parti pour 134 500€ (soit 150 150$), devançant une encre de Chine et gouache sur papier de William Vance qualifiée d’ « iconique » par Christie’s, partie au prix record de 104 500€ (plus de 116 600$). Un autre record est à signaler pour Patrice PELLERIN, connu pour les aventures maritimes de L’Épervier, publiée depuis 1994 par Dupuis. Estimée 8 000 à 10 000 €, son dessin L’Epervier, Corsaire du Roy T. 8, couverture, a atteint 16 250€, soit plus de 18 000$.