En Bref: Miami In – Miami Off

[02/12/2016]

Miami In

La migration éphémère du monde de l’art a commencé ! Plus de 70 000 aficionados de l’art contemporain et du climat de Floride se pressent actuellement à Miami Beach pour l’évènement culturel de l’année : la foire Art Basel Miami Beach, qui réunit cette année 269 galeries américaines et latine-américaines, européennes, asiatiques ou encore africaines. Sur les quatre jours de son ouverture (du 1er au 4 décembre 2016 au Miami Beach Convention Center), cette quinzième édition balaie, comme à l’accoutumée, une offre historique large pour peu qu’elle soit au top de la qualité. Les signatures brûlantes de l’art moderne, contemporain et émergent renvoient le regard d’un stand à l’autre, comme c’est le cas sur les autres grandes foires du monde, de la Frieze à la Fiac. Plus de 4 000 artistes sont ainsi présentés par les plus prestigieuses galeries, dont Acquavella, Blum & Poe, Cheim & Read, James Cohan, Sadie Coles, Galleria Continua, Paula Cooper Gallery, Marian Goodman, Hauser & Wirth, Karsten Greve, Pace, Perrotin, Thaddaeus Ropac, Gadstone ou encore Gagosian… qui tentent de vendre certaines œuvres affichées à plusieurs millions de dollars. Si Art Basel Miami Beach est l’assurance de voir les signatures les plus brûlantes du moment, de Picasso à John Currin, la cité balnéaire offre aussi l’occasion de cultiver son réseau. Cet oasis du luxe devient le temps d’une semaine le grand repère d’une jet-set internationale courant les soirées privées, les maisons de collectionneurs, pour finir au Baron, boîte de nuit éphémère célèbre depuis Paris. Cette semaine, Miami est la tribune des stars, celle de Madonna donnant un spectacle déguisée en clown (les recettes seront versées à l’association Raising Malawi), et celle de David Bowie à qui hommage est rendu par le biais d’une vingtaine d’installations autour du thème “Ground Control”, d’après les paroles de sa chanson “Space Oddity”. L’élan communiste est quant à lui valoriser autour de 20m$, via une fresque du verrier Richard Otfried Wilhelm, Paix sur toute notre Terre, en provenance du quartier général de l’ancienne police secrète de la RDA, exposée sur le stand de Thilo Holzmann…

Miami Off

Dans le sillage de Art Basel Miami, les foires Off prolifèrent, pour le meilleur et pour le pire. Des centaines de galeries en provenance d’une trentaine de pays exposent leurs trouvailles, tandis qu’une multitude d’artistes ouvrent leurs stands ou leurs ateliers. Le nom des salons s’égrènent avec la certitude qu’il faut préparer son voyage en amont et faire le tri en fonction de ses goûts et de ses envies. Impossible en effet de courir une quinzaine de salons en une semaine… S’il ne faut pas manquer le salon Art Miami, des choix drastiques s’imposent au cœur des autres propositions comme Aqua Art Miami, Context, Ink Miami Art Fair, NADA (newartdealers), Untitled Art Fair, Miami Project, Fridge Art Fair, Satellite, X Contemporary, ArtSpot Miami, Spectrum, Red Dot Miami, Conception Art Fair, Superfine Fair, Pinta Miami, Miami River Art Fair, etc, etc… D’autant que les propositions culturelles ne s’arrêtent pas aux foires mais s’étendent dans les musées et les centres d’art. Parmi les incontournables: le Bass Museum a installé cinq rochers de Ugo RONDINONE (1964), peints de couleurs vives et installés comme un cairn et le PAMM (Pérez Art Museum) donne une importante exposition de Julio LE PARC (1928). L’Institut d’art contemporain de Miami inaugure par ailleurs son nouveau bâtiment cette semaine dans le quartier du Design District avec une exposition collective rassemblant des œuvres de Bruce NAUMAN (1941), Dieter ROTH (1930-1998), Andy WARHOL (1928-1987) ou Andy WARHOL (1928-1987). Le tourbillon de cette semaine arty essaime bien sûr dans le quartier branché de Wynwood, couvert de graffiti, dont l’énergie palpable s’avère raffraichissante dans la moiteur de Miami.