AMCI – Premier Semestre 2009 – Etat de confiance sur le marché de l’art

[17/07/2009]

 

Au début de l’année 2008, Artprice lançait un nouvel indicateur de confiance du marché de l’art, l’Art Market Confidence Index (AMCI), afin d’appréhender, en temps réel, les tendances du marché de l’art.

Cet indice de confiance utilise les fondements théoriques du Michigan Consumer Sentiment Index du Survey Research Center de l’université du Michigan, qui fait référence sur l’ensemble des places de marché mondiales. En un peu plus d’un an, l’AMCI est devenu un outil d’information essentiel. Les dizaines de milliers d’acteurs du marché de l’art sondés en continu sur le site Artprice.com ont adopté cet indicateur afin de s’assurer des tendances du marché de l’art en temps réel.

Les valeurs de l’AMCI en ce premier semestre 2009 ont démontré les fortes corrélations des angoisses des collectionneurs aux aléas économiques. Le marché de l’art ayant dégringolé de 30% sur la seule année 2008, l’optimisme n’était guère de mise en ce début d’année 2009. Il fallu attendre la mi-mars afin de revoir la confiance des collectionneurs s’éloigner des valeurs pessimistes.

Le 31 janvier, l’AMCI dépassait la barre des –20 points de confiance, recollant au niveau de défiance du marché qui avait caractérisé la débâcle des ventes de novembre 2008. Le mois de février qui suivit ne fit pas mieux : 66% des réponses aux questions sur l’avenir du marché de l’art et de l’économie en général traduisait une grande crainte à moyen terme. En février, le S&P 500 perdait 10% : et les prévisions économiques ne laissaient pas entrevoir de répit proche, dans une crise désormais mondiale n’épargnant pas le marché de l’art.
Ils étaient seulement 25% en février à croire à une embellie possible à moyen terme du marché de l’art et des marchés financiers, alors que plus de 50% arguaient que cette crise qui était devenue systémique allait s’étirer. Les intentions d’achat, qui jusqu’alors étaient restées fortes, dopées par les opportunités d’acquisitions qu’offrait la crise, fléchissaient à grande vitesse (10 points perdus en janvier et février).

Sentiments sur la conjoncture au premier semestre 2009:

Le 9 Mars, le S&P 500 atteignaient son seuil le plus bas en plus de 10 ans puis initiait une douloureuse remontée. Le lendemain, l’AMCI repassait dans des valeurs positives. Si les marchés financiers ont amorcé depuis mars une timide reprise, le marché de l’art a suivi les ajustements. Les ventes de mai à New York et de juin à Londres ont parfaitement réajusté l’offre face à une demande plus exigeante.
Le marché de l’art, devenu en quelques mois un marché déséquilibré dirigé par une demande sélective, s’est quelque peu rééquilibré. La stratégie des auctionneers proposant des valeurs sûres en petit nombre et pourvues d’estimations raisonnables, a ramené les collectionneurs en salle des ventes.

Prévisionnel sur les 3 prochains mois au 1er Juillet 2009:

Au deuxième trimestre si les collectionneurs restaient prudents face à l’issue de la crise économique, entrevoyant une reprise graduelle mais a long terme, ils jugeaient positivement les ajustements mis en œuvre sur le marché de l’art. Les plans de relances de l’économie mondiale mettront des années avant de stimuler réellement l’économie, mais la relance du marché de l’art semble en cours pour les sondés de l’AMCI. Fin juin, ils étaient plus de 42% à croire en une reprise de la croissance des prix des œuvres d’art, contre seulement 30% de sceptiques.
Au même moment, le taux d’invendus attendu repassait même sous les 40%, pour la première fois depuis l’été 2008.

Depuis avril, l’AMCI semble bien accroché aux valeurs positives, malgré une confiance toute mesurée et un optimisme timoré. Au 1er juillet, l’AMCI admet un seuil de confiance de 19,7 points.