En bref : Calzolari – Dehli – Kai Althoff

[30/12/2015]

 

Tous les quinze jours, Artprice vous propose un tour d’actualité du marché de l’art en quelques mots et quelques chiffres : Calzolari – Dehli – Kai Althoff

Exposition calzolarienne à venir à Paris
Si vous trouviez Pier Paolo CALZOLARI trop rare en exposition personnelle, il faudra vous rendre à Paris, chez Kamel Mennour (du 29 janvier au 5 mars 2016) puisque la galerie réitère une expérience menée il y a trois ans. En 2013 en effet, elle présentait une trentaine d’oeuvres de cet artiste italien majeur, alchimiste de la matière dont les œuvres travaillent avec le feu ou le gel, la rouille ou le sel. Ce maître de l’Arte Povera bénéficie d’un immense engouement sur le marché, avec un indice de prix en hausse de 628 % depuis 2005, et un record planté cette année à 725 000 $ pour une sculpture vivante de 1976, sur laquelle dansent les flammes de petites lampes à huile (Untitled, Phillips New York, le 13 mai 2015). Calzolari, qui incarne la flambée actuelle des maîtres italiens du XXème siècle, saura certainement attiré des grands collectionneurs internationaux à Paris.

L’année 2016 commence à Delhi
La mégapole de Delhi se prépare à ouvrir son Indian Art Fair du 28 au 31 janvier 2016. Fondée par Neha Kirpal en 2008, cette foire se trouve être la plus importante du monde en terme de visiteurs – avec quelques 300 000 amateurs d’art se pressant pendant quatre jours – et s’avère incontournable pour son panorama de l’art moderne et contemporain asiatique. L’évènement arrive par ailleurs sous de bons auspices, car le marché indien tient bon la barre, notamment avec de bons résultats emportés le 15 décembre dernier par Christie’s à Bombay. La société de ventes a enregistré 14,7 m$ de chiffres d’affaires, et un nouveau record mondial pour une œuvre de Vasudeo. S. GAITONDE : une huile sans titre de 1995 vendue 4,3 m$, au double de son estimation.

Qui est donc Kai Althoff ?
Le MoMA est en plein préparatifs de la première grande rétrospective américaine dédiée à l’artiste allemand Kai ALTHOFF, qui se tiendra du 28 septembre 2016 au 22 janvier 2017. Plus de 200 œuvres sont sélectionnées par les curatrices de l’exposition, Laura Hoptman et Margaret Ewing.
Mais qui est donc Kai Althoff pour bénéficier d’un tel hommage ?
Althoff a d’abord plusieurs cordes à son arc : plasticien, peintre, performeur, sculpteur, photographe, il pratique aussi la vidéo, la musique et l’installation. Il s’agit d’un artiste complet, confiant son désir d’être culturellement « autonome », afin de mieux plonger les visiteurs dans ses univers immersifs. Né en 1966 à Cologne, il émerge dans les années 1990 dans sa ville natale avant de s’installer aux Etats-Unis, où il est aujourd’hui représenté par des galeries aussi influentes que Barbara Gladstone et Michael Werner. Sous des enseignes si prestigieuses, son œuvre touche les collectionneurs d’Alighiero Boetti, d’Anish Kapoor, de Peter Doig ou encore de Sigmar Polke. Trop discret en Europe (malgré une exposition à la galerie Saatchi et la présence de Michael Werner à Londres), Kai Althoff est loin d’être un novice pour autant, en témoigne la densité de son curriculum vitae comme sa valorisation sur le marché des enchères (à 63 % américain). Coté à 6 chiffres depuis 10 ans, il culmine à 323 050 $ (avec une toile sans titre vendue en 2008 chez Phillips de Pury & Company à Londres) mais certaines œuvres sont encore accessibles pour moins de 2 000 $.